La photographie glamour en couleur : Jouer de la palette des couleurs tel un peintre.
- Arnaud JOLY
- 30 avr.
- 4 min de lecture
L'art de la photographie glamour : Le choix des pinceaux : Du moyen format appliqué à la couleur en prise de vue numérique.
Un de mes post précédents traitait de la photographie glamour en noir&blanc. Le noir et blanc est très suggestif; cela fonctionne très bien pour des images glamour ou boudoir. Quels sont les piéges à déjouer quand on passe à la couleur-digitale? Les millions de pixels donnent une netteté chirurgicale et exploitent encore plus le potentiel optique des objectifs. Si la qualité optique est au rendez-vous, le capteur numérique restituera des détails quasiment imperceptibles à l'oeil nu. Le rendu est très cru, très éloigné du "flou hamiltonien".
Photographier en moyen format avec un capteur CCD de grande taille permet d'amener plus de douceur à l'image de par sa taille. Le capteur CCD perd rapidement de la définition dès qu'on monte dans les iso. Cela pourrait sembler un inconvénient, mais c'est un avantage pour photographier du personnage. Une sensibilité de 200 ou 400 iso génère une montée du grain numérique raisonnable qui atténue légèrement les détails et simplifie le travail de retouche. On arrive ainsi à se rapprocher d'un rendu argentique.
En photographie glamour ou de boudoir, il est préférables de faire des images douces, il faut savoir retranscrire cette douceur, pour ce faire Il faut allier l'art et la technique. Un rendu trop cru aura tendance à prendre le chemin de la vulgarité. Il est bien sûr possible de casser les codes, comme de jouer sur le registre de l'humour ou de la provocation, mais souvent l'exercice s'avère périlleux.
L'art de la photographie glamour : Maîtriser l'art des gammes de sa palette de couleurs
Contrairement à la photographie noir&blanc, il faut jouer sur les écarts de contrastes pour donner un aspect graphique à l'image. Il est possible d'affiner sa composition en filtrant. Lors de la prise de vue il faut utiliser un filtre de couleur pour décliner les teintes de la gamme de gris. Le filtre de couleur a comme rôle d'éclaircir sa propre couleur et d'assombrir sa couleur complémentaire.
Commencer à étudier la photographie par la pratique du noir &blanc et maitriser l'art du filtrage, c'est la bonne école avant de passer à la photographie couleur. En effet en noir&blanc la composition de l'image est primordiale afin d'obtenir des images fortes, avec une bonne lisibilité très graphique. La gymnastique cérébrale qui consiste à visualiser mentalement le rendu de son image en noir&blanc avant de presser le déclencheur est un très bon exercice : voir la vie en monochrome. De nos jours, la paresse nous incite à prévisualiser sur l'écran LCD de l'APN. Le travail en chambre noire permettra de corriger les erreurs d'exposition et de cadrage faites lors de la prise de vue. Le fait de pratiquer manuellement est beaucoup plus formateur et instructif que de le faire numériquement via un logiciel de retouches, ou pire encore via une IA-retoucheuse. Sur les dernières IA, il est possible d'éduquer celle-ci à simuler le style du photographe. La photographie c'est avant tout un oeil. Comme Photoshop, l'IA est un gros pinceau qu'il faut manier avec subtilité et élégance.
Le filtrage en noir&blanc permet de se familiariser avec la roue chromatique afin de savoir jongler avec une couleur et sa complémentaire. Il faut étudier aussi la notion de couleur primaire et le mécanisme de la synthèse additive où la synthèse soustractive des couleurs.
Une fois ces notions intégrées, le passage à la photographie couleur sera grandement facilité par l'apprentissage de la photographie N&B argentique. Même si le filtrage couleur à la prise de vue tend à disparaitre de part son remplacement par la fameuse balance des blancs, c'est toujours bénéfique d'avoir intégré ces notions. Le photographe n'aura pas de mal à composer des gammes de couleurs comme il le faisait en noir et blanc avec des gammes de gris.
L'art de la photographie glamour : Maîtriser l'art de la douceur de la lumière afin d'obtenir des teintes pastel, sans fusain ni gravure
Comme je l'ai expliqué dans le post : La lumière pulsée VS la lumière continue, la lumière continue est plus douce que celle du flash, c'est un excellent choix pour gagner en douceur. Les couleurs seront beaucoup moins saturées qu'avec du flash. On obtiendra plus des teintes pastel. Le raccord entre les différentes teintes se fera de façon très progressive et harmonieuse pour donner plus de douceur.
L'art de la photographie glamour : Maîtriser l'art du traitement des RAW et de l'outil pinceau
Quel que soit le déRAWtiseur, il faut rester cohérent avec sa prise de vue et continuer de travailler dans l'esprit de la douceur. Dans ce cas on sera plus dans un affinage de réglage subtil comme la balance des couleurs, la luminosité et le contraste, la saturation des couleurs. Si on est fan des styles intégrés au logiciel pourquoi pas mais il faudra tout de même les ajuster avec finesse pour ne pas dénaturer la prise de vue originale.
Pour ce qui est de la retouche purement cosmétique, il faut y aller avec moderation, car pour les styles glamour boudoir l'esprit est de rester sur des images plutot naturelles. Les outils de post prod sont de gros pinceaux, même utilisés avec dextérité, cela ne remplacera jamais une images soignée à la prise de vue. Le photographe à tout à y gagner, gain de temps et efficacité.
La peinture et la photographie ont beaucoup de points communs : l'allégorie du pinceau symbolisant la technique photographique fait image immédiatement. Pour finir sur une note artistique et humoristique entendue de la bouche d'un étudiant des beaux arts lors d'un salon de peinture :
"Le glamour est au bout du pinceau"
Artiste inconnu





