Comparaison du digital face au film
Dans ce post je présente un petit test comparatif sur le même set d'éclairage. Le fait de photographier une étoffe de maille est particulièrement intéressant pour "compter les fils" et apprécier le piqué de l'image. J'ai commencé à shooter en numérique pour terminer en film négatif Kodak : de la Portra 160 en format 120 développé en C-41 et poussé à +1. Les deux images ci-dessous ont été générées à partir d'un format 20cm par 30cm en 300DPI. Les quatre images suivantes sont une vision en "mode compte fils" pour juger du détail de l'image.
Le digital
Le numérique c'est de l'acquisition directe, l'image est directement enregistrée par le capteur, contrairement à un film négatif qui lui servira d'intermédiaire pour l'image finale. Il fut un temps où le négatif couleur était destiné uniquement à la réalisation de tirages sur papier argentique. Il était d'ailleurs même recommandé de scanner le tirage plutôt que le négatif. Le négatif couleur était la hantise des photograveurs, de par son interprétabilité. De plus le masque orange du négatif couleur compliquait encore la tâche. Surtout dans le cas de films poussés, (comme c'est le cas ici) car la densité du masque orange augmente.
Prise de vue numérique dont la chromie à été équilibrée avec une chartre de gris 18%. La couleur du lainage est fidèle à la réalité et la netteté est chirurgicale et permet de mettre en valeur le détail du vêtement. Un effet de grain simulant celui du film argentique à été rajouté lors du traitement de l'image sous Capture One.
Le film
Le scan brut est très correct, propre, pas de poussières, la colorimétrie est assez proche de l'original et la netteté est trés bonne. On retrouve ici la douceur du négatif couleur, trés appréciée pour de la photographie de portrait ou de beauté.
Sur un scanner Epson milieu de gamme ancienne génération, les détails sont légèrement moins fouillés que sur l'Imacon, et la chromie demande quelques ajustements.
Image numérisée via la technique de mon post précédent c'est à dire : duplication numérique. Le rendu est assez différent, la chromie n'est pas si difficile que cela à caler sous Capture One. Par contre une perte de netteté est à déplorer. Cela donne plutôt l'effet d'un tirage argentique scanné que un film scanné. Le grain argentique du film est plus diffus, comme sur un tirage, cela amène plus de douceur.
En conclusion, différentes méthodes, différents rendus pour différents usages. En photographie commerciale, le numérique présente toute les qualités pour satisfaire un client, sans parler de la rapidité.
Le négatif couleur, lui sera utilisé plus pour une approche photographique personelle, ou portraitiste dans un marché de niche. Pour les méthodes de numérisation : le scanner Imacon a un rendu optimum, il faudra passer par un labo pro compte tenu du prix du scanner. En revanche pour réaliser ses tirages de lecture, la duplication de négatif est plus rapide, et la qualité plutôt convenable pour des tirages qui ne dépasseront pas le A4. D'ailleurs du temps où je travaillais en argentique, je réalisais mes tirages de lecture avec le scanner Epson et je faisais scanner mon choix définitif sur l'Imacon.
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